Ville de Tétouan

TETOUAN : La fille de Grenade, la blanche colombe, sont des noms qui désignent la ville cubique, blanche, qui de 1913 à 1956, date de l’indépendance, fut la capitale du protectorat espagnol, sa médina éblouissante avec celle de Chefchauen est la plus andalouse des médinas marocaines, sa médina est aussi l’une des meilleures de tout le pays déclarée patrimoine culturel par l’UNESCO.

Depuis des années, on trouve l’espagnol dans ses rues, mais pas seulement lorsqu’elle était la capitale du protectorat, il a été parlé lorsque l’arrivée massive de juifs à partir de 1492 s’est installée dans la ville. Cette ville à l’arôme andalou impérissable a accueilli l’exil constant d’Andalous fuyant le pouvoir chrétien de l’Espagne et du Portugal actuels, les réfugiés lui ont donné sa principale caractéristique andalouse.

Une première vague a eu lieu au XVe siècle et une autre au XVIe siècle. La sœur de Fès, comme on l’appelle aussi, se trouve à 30 km de Ceuta, avec de bonnes communications avec cette ville et Tanger, mais c’est la grande inconnue, la ville oubliée du tourisme et des voyageurs.

La chose la plus importante à souligner dans la ville blanche est sa belle médina qui descend doucement de la montagne Jbel Dersa, c’est aussi une ville avec un riche artisanat, en particulier ses broderies qui suivent l’inspiration andalouse, comme la musique créée là-bas et qui est l’une des grandes branches de la musique andalouse, la cuisine, l’architecture sont constamment rappelés à la proximité espagnole et le riche patrimoine andalou.

Tétouan fut également une grande ville de tradition juive sépharade qui a laissé un héritage très important de romances et de chants judéo-espagnols créés dans cette ville.

Autour des murailles construites par les Espagnols pour la capitale du protectorat, se trouvent des maisons typiquement espagnoles avec un goût ornemental pour le néo-mudéjar. Sur la place, au bout de ce qui était la grande artère pendant l’occupation espagnole, se dresse une église dans laquelle, au coucher du soleil, on peut encore voir des gens qui assistent avec dévotion aux rites catholiques.

Elle marque la frontière entre la ville européenne et la médina, connue sous le nom de place Fdan, officiellement place Hassan II. Tétouan possède un petit mais intéressant musée archéologique avec des pièces romaines de la ville de Thamuda, Lixus ou Volubilis, et un autre musée consacré à l’artisanat, près de la porte bab el Okla, lié à un Grenadien qui a vu à juste titre au début du XXe siècle que le monde de l’artisanat allait subir un déclin et a créé l’école des artisans pour le préserver, une école qui existe toujours, qui s’appelait Bertuchi et qui est toujours regrettée dans cette ville.

Il a également créé l’Institut des beaux-arts, l’institution de formation par excellence pour les études des beaux-arts, qui a récemment installé un petit musée d’art contemporain dans l’ancienne gare qui la reliait à Ceuta.

Les cimetières sont particulièrement intéressants : près de bab Makbara (porte du cimetière) se trouve l’ancien cimetière juif et, à proximité, le cimetière musulman.

Enfin, à proximité de cette ville se trouve la grande station de soleil et de plage de Rio Martil, ou les spectaculaires plages méditerranéennes qui entourent cette ville à découvrir.

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